SIEGES 356 AT2 – RESTAURATION DES STRUCTURES

Une semaine après l’attentat contre Charlie Hebdo, difficile de ne pas repenser à ce drame épouvantable ! La rédaction du blog permet finalement d’y échapper un certain temps …

C’est donc une nouvelle note avec la suite de la restauration des sièges. Les structures au démontage pour mémoire.

Une fois réparé, l’ensemble avait été décapé chimiquement, voir cette NOTE.

Une couche d’apprêt d’époxy est passée. La mise en peinture des ressorts n’est pas l’opération la plus économique en terme de produit. Les vides sont plus nombreux que les pleins !

Dessous des embases.

Les dossiers en cours de séchage.

L’apprêt une fois sec permet de voir d’autres réparations à faire ! On recommence les soudures comme par exemple ici sur la structure des ressorts.

Une des deux embases a également été ressoudée au niveau d’un trou de fixation d’une glissière, une fissure était toujours présente. La voilà réparée et réapprêtée avec un reste de phosphatant de couleur rouge.

Une fois l’apprêt époxy poncé, deux couches de peinture polyuréthane noir satiné sont passées. La peinture utilisée est une gamme industrielle (de marque Salcomix), bien meilleure marché que la peinture automobile. Les embases une fois peintes.

Les ressorts d’assise de sièges.

Les dossiers.

Détail des intérieurs de dossiers avec les écrous soudés dans lesquels les vis de compas chromés sont vissées.

De nouveaux rivets (2 au total) ayant comme caractéristique d’être épaulés sont fabriqués sur mesure d’après les anciens. A gauche les anciens qui ont été percés pour pouvoir les enlever, à droite les nouveaux.

Il servent à fixer les manettes chromées de réglage des sièges.

Le rivet présenté à blanc sur la manette avant d’être embouti sur le rail.

Le rivet embouti, vue de dessous, côté tôle. Toutes les pièces au démontages sont repérées comme ici avec 3 coups de pointeau qui seront cachés une fois le rail fixé sur l’embase du siège.

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La manette sur le rail. Il manque encore à fixer l’ensemble sur les embases au moyen de rivets, sans oublier de mettre le ressort de rappel de la manette.

Les rivets des rails sont des rivets classiques, ils ont été commandés chez ce spécialiste. il s’agit de rivets de diamètre 5 mm. Disponibles en 40 mm de long, ils sont recoupés à la bonne longueur avant d’être mis en place.

Les 2 glissières sont rivetées sur chacune des embases de sièges.

20 rivets (5 par glissière) sont nécessaires au total pour pouvoir les fixer.

Les têtes de rivet sont à l’intérieur des embases de sièges, côté ressorts des assises

La tête d’un rivet.

L’emboutissage se fait donc côté glissière.

Un outillage spécifique est pour l’occasion fabriqué pour maintenir la tête du rivet au moment de l’emboutissage sans l’endommager.

Le rivet positionné à blanc dans le montage, il faut ensuite taper sur l’extrémité avec un marteau, bien à plat. Ce qui a pour effets de faire gonfler le rivet sur toute sa hauteur bloquant ainsi l’assemblage et aussi de mater l’extrémité afin que l’ensemble soit indémontable.

Les glissières contrairement aux manettes chromées sont nickelées comme d’origine, voir cette ancienne NOTE. On voit bien d’ailleurs la différence de couleur, la glissière est plus jaune que la manette.

Les ressorts des manettes de réglage, ils sont neufs et identiques aux anciens qui eux par contre sont bien fatigués.

Une fois en place.

Les sangles des dossiers sont nettoyées.

Les crochets zingués blancs.

Les extrémités des sangles d’origine en caoutchouc sont renforcées par un entoilage pour éviter que le crochet ne déchire la sangle.

Vue d’ensemble de l’arrière du dossier avec les 2 sangles.

Une ancienne photo du même dossier pour mieux comprendre la structure des dossiers de sièges de 356.  »Rusty » les sièges au moment du démontage !

Les filetages sont retaraudés pour enlever les excédents de peinture.

Des vis chromées neuves remplacent les anciennes qui étaient en partie manquantes et endommagées au niveau des  empreintes.

Les pièces assemblées avec les compas chromés. Cela commence à ressembler à un siège !

Les compas rechromés très probablement aux USA d’où provient la 356 sur laquelle a été récupéré ces 2 sièges (voir cette NOTE) seront certainement à refaire ! Le chrome a tendance à s’écailler sur les arêtes, c’est moins beau en vrai qu’en photo. Une dépense de plus et pas des moindres à venir …

Les ressorts montés à l’intérieur de l’embase en tôle avec en premier plan la manette chromée de réglage qui permet d’avancer ou de reculer le siège sur les glissières.

Il reste encore un peu de travail avant de pouvoir les envoyer au sellier, comme cette pièce de bois à restaurer, qui vient se fixer en partie basse du dossier sur laquelle est cloué le revêtement. Qui aurait pensé qu’il y ait du bois dans une 356 !

Une fois la mousse enlevée et quelques dizaines (centaine ?) d’agrafes mises par un apprenti sellier !

Une feuillure en arrondi dans le bois permet de ne pas avoir de surépaisseur au niveau du recouvrement et du maintien du revêtement. Le souci du détail Made in Germany et plus précisément en 1959 Made by Reutter ! C’est bien en 1963 que Reutter vend ses ateliers à Porsche.

Voir cet article sur le site de RECARO

Quelques heures seront encore nécessaires pour finir de restaurer ces pièces de bois avant de les reclouer sur les dossiers. Voilà un  »ptit job » sympa pour les soirées d’hiver dans son garage presque chauffé …