Le remontage continue avec le train avant. Après avoir nettoyé les excédents de graisse dans les tubes, les bras de suspension sont remontés à blanc. Verdict … Les 4 bagues de guidages des bras de suspension, à l’intérieur des tubes, sont trop usées pour être conservées, le remplacement est nécessaire.
Un éclaté du train avant d’origine d’une 356. On trouve des similitudes avec sa cousine la cox ! Les bras de suspension (modifiés) sont d’ailleurs d’origine VW, ce qui est à peu près la seule pièce de commune au niveau du train avant avec une cox, tout le reste étant différent (corps de train avant, boitier de direction, tambours …). Le corps du train avant quant à lui ne se démonte pas, il est soudé sur le châssis.
Autre particularité sur une 356 … il est possible d’ajuster la hauteur de caisse à l’avant. Ce système appellé »swap a way » dans le milieu de la cox a été largement utilisé depuis des décennies pour pouvoir les dropper. Par contre sur une cox, il faut couper le train avant en 2 et souder ce mécanisme. Sur une 356, c’est d’origine !
Contrairement à ce que pourrait faire croire cette photo du manuel d’atelier, le roulement ne vient pas avec le bras, il est monté serré dans l’extrémité du tube.
Avant de changer les bagues, qui n’est pas une mince affaire en passant …, il faut donc commencer par extraire les roulements à aiguilles pour ensuite extraire les bagues en céleron.
L’outil d’origine servant à extraire les roulements porte le numéro P54. (Dessin provenant du manuel d’atelier, section »spécial tools for section S », page 314)
N’ayant pas cet outil sous la main, une solution » home made » spécial fond de tiroir est trouvée à commencer par :
Une rondelle épaisse, provenant d’un axe de roue arrière de combi, recoupée sur les côtés pour l’occasion.
Une autre rondelle provenant d’une poulie de dynamo de cox ou de combi.
Une tige filetée.
Un étrier provenant quant à lui d’un extracteur (made in china !) de pompe à huile pour moteur VW
Le montage final avec une plaquette épaisse derrière l’étrier pour éviter qu’il ne se déforme au serrage.
Il suffit de passer en biais la rondelle à l’intérieur du roulement, le trou important à l’intérieur de la rondelle et les coins coupés permettent justement cette opération.
la rondelle en appui derrière le roulement.
L’outil en place sur le train avant.
Au final des cales en bois sont intercalées pour ne pas abimer l’antigravillon qu’avait fait Benoît !
Après quelques tours de clés, le roulement est extrait. Il ne reste plus qu’à effectuer cette opération sur les 3 autres roulements.
L’extrémité du tube du train avant avec le logement du roulement. Les bagues en céleron sont 20 cm plus loin !
Le roulement épaulé à double rangée d’aiguilles.
Le bras de suspension (d’origine VW) avec sa bague d’origine en surépaisseur (spécifique aux bras de 356) sur laquelle le roulement vient se positionner.
Le roulement monté à blanc sur le bras.
A suivre, extraction des bagues en céleron, fabrication de nouvelles bagues et alésage si tout se passe bien avec l’outil d’origine !