Plusieurs démontages et remontages des trompettes seront nécessaires pour arriver à déterminer la bonne épaisseur des joints papiers sous les flasques pour obtenir un mouvement sans jeu et sans point dur.
L’idéal étant de faire les essais avec la trompette en position verticale plutôt qu’horizontale. Ne pas hésiter à essayer plusieurs centrages du flasque avant serrage car cela y joue beaucoup …
Berceau, silentblocs, trompettes … là voilà prête à être remontée dans la voiture
Une fois la boite en place, remontage de la butée d’embrayage. J’ai finalement conservé le mécanisme guidé que j’avais sur la 741. Il a donc été nécessaire de remonter le tube qui sert de guide à la butée en perçant 3 trous + taraudage dans les bossages déjà présents, Porsche en 1959 avait déjà imaginé la suite même sur ces carters 716 avant les 741 …
Remontage des tambours, rien de bien compliqué et pourtant …
Au moment de serrer au couple les vis des chapeaux de palier, la clé dynamométrique n’a jamais voulu se déclencher pour l’une d’entre elles, aie !
Il ne reste plus qu’à redémonter le palier et comme j’avais déjà mis l’huile dans la boite, je vous laisse imaginer la suite …
Kit de réfection avec tout le nécessaire pour la pose d’un filet rapporté.
Masquage, taraudage sans oublier le perçage au préalable.
Et pour finir la pose de l’hélicoil, en espérant que ça tienne !
Je confirme ça tiens !
Après cette petite mésaventure, il est temps de remonter le moteur mais ce n’était sans compter sur un doute qui subsistait depuis déjà quelques temps sur le pignon d’arbre à came, monté lors du denier remontage du moteur. Cf cet article ICI
Jamais deux sans trois, je vous laisse deviner les suite des opérations … les vis n’ont pas eu le temps de gripper, il faut rester positif !
C’est le moment de sortir les antiquités des placards, un rare kit de chez SWAG pour Porsche trouvée outre atlantique après la dernière réfection du moteur …
… comprenant tous les pignons nécessaires pour remonter un arbre à came sur une 356, kit N12 ! avec bien entendu les lamages pour les têtes de vis.
Porsche.
Salade de pignons en entrée.
Un centreur / comparateur de pignons avec ses piges. Un nouvel outil sur mesure, réalisé encore une fois par mon paternel, un grand MERCI !
Le doute était qu’il y ait un décalage de quelques degrés entre les trous de fixations de l’arbre à came et la dent N°0 entre le pignon que j’avais monté (également de marque SWAG mais pour coccinelle) et un pignon d’origine Porsche.
Après moultes essais et mesures, il semblerait bien qu’il n’y ai pas de décalage.
Un nouvel arbre à cames et un pignon neuf ont finalement été remontés. Le pignon est une refabrication actuelle provenant de chez Porsche au tarif Porsche !
Le voilà en place prêt à être remonté dans le bloc. Comme d’origine, trois coups de pointeaux au niveau de chaque pion ont été frappés pour leur empêcher de sortir de leurs logements.
Remontage du bloc à la loctite 574, pas de point dur, on continue …
La suite finalement c’est comme les fois précédentes, ICI et ICI … on va donc aller directement au démarrage du moteur sur le banc !
Après quelques tours à blanc en actionnant le démarreur et en débranchant la bobine on s’assure que l’huile soit bien passée dans tous les conduits tout en vérifiant la pression. C’est le moment de mettre le contact et d’appuyer sur le bouton !
Élévation du moteur …
Ce n’est pas le moment d’oublier de mettre de l’huile dans la boite de vitesses, minérale 80W90. Il est préconisé de faire le niveau d’huile avec les 4 roues posées au sol et non pendantes comme sur une pont deux colonnes par exemple.
Après quelque essais routiers (environ 500 km depuis ce remontage), je trouve enfin une boite de vitesses ou tous les rapports passent sans accrocher, seule la 4° sur la plage de vitesse entre 70 et 80 km/h est un peu chantante, c’est ça aussi le charme des anciennes …
Il est temps d’en profiter un peu en étant je l’espère plus derrière le volant que derrière l’établi, du moins pour cette auto !
De nouveaux articles sont prévus d’être publiés comme des photos HD de l’auto avec différents points de détails, d’autres articles déjà rédigés en grande partie comme de nouvelles pièces plus authentiques ou encore le montage de l’antenne radio Hirschmann et des hauts parleurs Blaukpunt …
Si je peux éviter par contre de faire un nième article sur le démontage de la boite ou du moteur 😀, vous ne m’en voudrez pas 😉.
C’est que ce l’on appelle aller jusqu’au bout des choses.
Félicitations pour tout ce que tu as fait.
C’est un exemple de restauration pour moi.
Que dire de plus ….Merci du partage
William
Merci William pour ton commentaire, c’est l’avantage de prendre son temps que d’essayer d’aller jusqu’au bout même si en réalité ce n’est jamais réellement fini …
C’est toujours aussi passionnant ! Pour ma part, en attendant le remontage de sa jumelle meissen de 59 (je n’ai pas le savoir faire et plus de sous pour déléguer), je finis de régler les « détails » de ma 944 champagne de 83. :0)
Je te souhaite Christophe de terminer cette restauration qui je sais te tiens à coeur …
J’ ai suivi article aprés article cette reconstruction. Chapeau bas! Une réhabilitation hors du commun. Tout est bien expliqué mais quand même au dessus de mes compétences d’ amateur.
Merci Gabriel pour votre commentaire, j’ai commencé sans trop savoir et puis à force de renseignements et de belles rencontres aussi on finit par apprendre et il en reste toujours …
Je vous suis depuis un moment déjà et je réitère ce que j’ai déjà dû écrire, c’est juste magique de voir la passion s’exprimer ainsi.
Bravo pour votre savoir faire et le respect que vous accorder à cette œuvre d’art!
Merci Charles pour votre sympathique commentaire, je prends plaisir autant à bricoler cette auto qu’à rédiger ces articles à temps perdu …